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Comme une envie d'écrire...
8 mai 2015

Le défi : 1000 témoignages en 1 an...

Voici le défi lancé par plusieurs femmes, militantes pour un accouchement libre, affranchit des protocoles médicaux qui compliquent les naissances au lieu de les aider. Les protocoles actuels en France, ont souvent pour vocation de perturber un processus physiologique pour ensuite être obligé d'intervenir. Il est assez fréquent qu'on n'intervienne pas seulement en cas de pathologie, mais qu'on se retrouve à déséquilibrer la physiologie spontanément sous couvert de prophylaxie. Ces procédés doivent cesser !!

Nous assistons à des aberrations telles que les règles strictes entourant la dilatation du col : 1cm par heure minimum, si c'est plus, on entre dans la case "pathologique" de la dilatation lente et on nous administre de l'ocytocine de synthèse, souvent sans demande, sans même une information, pour augmenter les contractions et faire avancer le travail plus vite. Parfois même, on administre ce produit sans aucune indication particulière, ça s'appelle un travail "dirigé". Dans tous les cas, administrer un tel produit sans en informer la patiente et sans son consentement éclairé est illégal ! Et dans tous les cas, tant que l'enfant et la mère supportent les contractions, pourquoi diable compliquer les choses ?!

Le monitoring en continu oblige beaucoup de femmes à rester allongées sur le dos, position complètement anti-physiologique car elle comprime la veine cave qui alimente l'utérus et provoque souvent des malaises pour la maman et des ralentissements cardiaques pour le bébé. Les monitorings ambulatoires existent pourtant mais peu de maternités les utilisent. La possibilité d'avoir le monitoring en intermittence est aussi une façon de s'assurer que le bébé va bien tout en permettant à la maman de bouger et de ne pas être "attachée", mais les soignants utilisent peu ce procédé. Pourtant, ce que dit la loi est clair : un monitoring de 30 minutes est suffisant pour être couvert en cas de problème !

La rupture artificielle de la poche des eaux : à mettre dans la même case que l'administration d'ocytocine de synthèse, elle accélère les choses mais rend souvent les contractions intolérables pour la maman et le bébé. De plus, elle favorise grandement les infections nosocomiales en ouvrant grande la porte de l'utérus aux bactéries véhiculées par les innombrables touchers vaginaux. Le bébé, qui était alors protégé de la violence des contractions par sa poche de liquide amniotique et qui évoluait en milieu stérile, va être confronté à une violence et un risque inutile ! 

La position sur le dos lors de l'expulsion est avant toute chose pratique pour... le médecin !! En aucun cas pour la maman ou pour le bébé. Ces derniers sont dans une position bien indélicate, au contraire. Non seulement, comme dit plus haut, cette position comprime la veine cave et rend l'apport en oxygène plus compliqué pour le foetus, mais en plus, ce dernier doit travailler contre l'attraction terrestre en remontant dans le bassin de sa mère pour naître. Une aberration ! Cette position est surtout pratique parce qu'elle permet au praticien d'accéder au périnée et de pratiquer une épisiotomie. Ou de faire appel aux ventouse, forceps et autres joyeusetés. 

La durée de la poussée est tout aussi contrôlée que la durée de la dilatation. En général, au-delà d'une demi-heure d'efforts expulsifs, on commence sérieusement à parler ventouse ou foceps. Ce qui m'étonnera toujours, c'est le non-sens de la position en décubitus dorsal et l'absence de remise en question des médecins qui préfèrent aller chercher le bébé plutôt que lui donner l'opportunité de faciliter sa naissance par un moyen naturel... Les positions semi-assise ou sur le côté gauche sont de bons compromis en cas de péridurale. Sans analgésie, n'importe quelle position choisie spontanément par la mère est la bonne ! Tant que le coeur du bébé ne montre pas de signe de détresse, pourquoi forcer sa sortie ?!

Nous y voilà à parler d'épisiotomie ! Cette fameuse épisio dont peu de femmes peuvent se vanter d'avoir échappé ! Cette pratique, qui consiste à couper le périnée pour faciliter la sortie de l'enfant et éviter les déchirures compliquées a été accueillie comme une bénédiction qui allait permettre à toutes les femmes de ne plus jamais avoir de grosses déchirures, jugées mauvaises et difficiles à cicatriser. Les pays anglo-saxons, dont nous est parvenu cette pratique, ont très rapidement fait machine arrière quand ils ont vu les effets iatrogènes de la pratique. Mais nous... il nous en aura fallu du temps ! Pour se rendre compte que l'épisiotomie provoque souvent plus de déchirures qu'elle n'en épargne, est synonyme de grosses pertes de sang, est synonyme de difficultés à cicatriser, à reprendre une vie sexuelle normale, induit également des problèmes en suites de couches (difficultés à s'assoir, à se mouvoir...). En outre, pratiquer systématiquement une épisiotomie, c'est condamner toutes les femmes à avoir une cicatrice périnéale pour épargner un très petit pourcentage de femmes vraiment déchirées à l'accouchement, et pour lesquelles le bénéfice de l'épisiotomie n'est pas certain !! Raide quand même ! Heureusement, on y revient, même pour les primipares. Même s'il y a encore des progrès à faire ! Là aussi, le consentement éclairé de la patiente est obligatoire !

Que dire encore des touchers vaginaux... principaux vecteurs de maladies nosocomiales. Parfois douloureux alors qu'ils sont sensés être indolore, souvent très invasifs et humiliants pour la femme, cet examen qui permet de mesurer la dilatation éventuelle du col, son aspect, sa longueur, ainsi que la taille et la position de l'utérus n'est PAS obligatoire ! Personne n'a le droit de vous imposer un touché vaginal si vous n'en souhaitez pas ! En outre, en cas de menace d'accouchement prématuré, une échographie endo-vaginale permet de voir le col et de mesurer sa longueur et son éventuelle ouverture de manière bien plus précise qu'un touché vaginal ! Les risques des touchers vaginaux résident également dans le fait que titiller le col peut le faire travailler et causer plus de problèmes que de solution en provoquant malencontreusement un accouchement prématuré. Dans beaucoup de pays, cet acte n'est pas pratiqué et les femmes n'accouchent ni moins vite, ni plus prématurément, il n'y a pas plus de mortalité ou morbidité materno-foetale non plus ! Ce geste est même considéré comme une faute professionnelle dans certains pays !

Et que dire encore des protocoles de césarienne après une, deux, trois césariennes, pour cause de "petite constitution" ou encore pour cause de "macrosomie" foetale souvent complètement fausse (les estimations pondérales échographiques sont très peu fiables)...? Que dire des femmes recousues à vif pour x raisons, des sondes urinaires posées à vif (j'en ai fait l'expérience !), de la précipitation de certains médecins vers les césariennes parce que plus simple, plus sécuritaires pour eux...? Que dire toujours des déclenchements pour cause de terme dépassé, sans que le bébé ne montre de signe de souffrance, simplement parce que dans cette maternité, "c'est le protocole"...? Et enfin que dire, que penser des bévues médicales désastreuses telles que l'utilisation du cytotec (RU486) pour déclencher les accouchements, alors que ce médicament n'a aucune autorisation de mise sur le marché pour ce genre de cas ?! Que dire des femmes et des enfants morts ou restés handicapés par cette pratique...? Si personne ne dit rien, rien ne changera ! 

 

Pour tout ça, pour que les femmes ne soient plus inutilement mutilées, voire maltraitées, pour que les bébés puissent naître naturellement, tout en conservant le cadre protecteur de la médecine, tout en conservant ses progrès sans ses dérives, rejoignez le mouvement de 1000 témoignages en 1 an. Pour que les choses changent pour nos enfants et nos petits-enfants !

 

Pour voir le site, c'est par ici.

 

Marie Nadézda.

les aventures de Marie 2

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